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Substance Abuse and Mental Health Services Administration (SAMHSA) décrit les traumatismes individuels comme le résultat « d'un événement, d'une série d'événements ou d'un ensemble de circonstances vécues par un individu avec des effets nuisibles, que ce soit physiquement,  émotionnellement ou menaçant la vie. Cela a des effets négatifs durables sur le fonctionnement de l’individu et son bien-être mental, physique, social, émotionnel ou spirituel. »

Le stress prolongé ou un traumatisme a un impact énorme sur les enfants et les jeunes.

Cela mine leur confiance et leur estime de soi. Ils se sentent dévalorisés et croient que personne ne les aime. Après que la situation stressante ou traumatique soit passée, le cerveau et le corps des enfants réagissent comme si le stress est toujours présent. Les effets du traumatisme peuvent être si étendus qu'ils ont un impact sur tous les aspects du développement des enfants. Le traumatisme peut empêcher les enfants de mûrir émotionnellement, psychologiquement et cognitivement. Les enfants restent constamment en mode de survie.

Conséquemment, les enfants et les jeunes traumatisés et stressés ont peu de place pour l'apprentissage. Les effets du traumatisme les empêchent de se concentrer, de prêter attention aux leçons, de retenir de nouvelles informations. Leur comportement peut être difficile à l’école. La clé de la guérison pour les enfants et les jeunes exposés à un traumatisme est de vivre des relations sécuritaires qui se caractérisent par des réponses calmes et empathiques.  Même lorsque les jeunes agissent de façon inattendue et déroutante, la réaction des adultes qui réussissent à s'ajuster à l'état émotionnel du jeune peut aider à  «rééduquer» la partie du cerveau dont l’automatisme est d’anticiper des résultats nuisibles.

Les adultes dans le milieu scolaire peuvent aussi avoir des expériences personnelles avec le traumatisme et être à différents stades de guérison, ce qui peut avoir une incidence sur la relation élève-adulte.

L'approche fondée sur une connaissance du traumatisme crée un milieu d’apprentissage sécuritaire et respectueux pour les élèves. Dans un environnement scolaire, une approche fondée sur une connaissance du traumatisme signifie la création d’une culture scolaire qui :

  • comprend le traumatisme
  • reconnaît les signes et symptômes du traumatisme
  • se rend compte de l'impact généralisé du traumatisme
  • crée une place pour l'apprentissage :
  • crée un espace physique et psychologique qui est sécuritaire pour tout le monde
  • établit et maintient la confiance grâce à la collaboration, au soutien par les pairs et à l'entraide mutuelle
  • reconnaît, appuie et valide les forces individuelles
  • encourage, chez l’élève,  l'autonomie, la voix et le choix
  • crée des liens entre ce que l’élève apprend et son milieu social, culturel, familial ou linguistique; la culture de l’école nourrit cette spécificité culturelle; et y répond en créant des conditions pour appuyer l'apprentissage de l'élève

Soutenus, les enfants et les jeunes peuvent se remettre des effets néfastes du traumatisme.

Cependant, pour y arriver, ils ont besoin d'adultes qui comprennent et répondent à leurs besoins uniques. Ils peuvent difficilement s'adapter à leur environnement. Leur environnement et les personnes qui s'y trouvent doivent s'adapter pour les aider. Ces enfants et ces jeunes ont besoin d'espace pour apprendre. Cet espace doit être façonné pour eux, par ceux qui s’en soucient et les soutiennent. (Making space for learning p. 3)